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20ᵉ Semaine du Numérique Le Burkina Faso en marche pour une souveraineté technologique

Le Burkina Fao s’inscrit résolument dans une marche irréversible vers sa numérisation par la tenue de cette 20eme édition de la semaine du numérique. Vingt ans après la création de cet événement majeur, cette édition se veut être à la fois un moment de bilan et un tournant stratégique. Au cœur des priorités, la souveraineté numérique et l’ambition de doter le Burkina Faso d’une intelligence artificielle conçue localement répondant aux réalités nationales. Et qui de mieux que le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, qui a ouvert ce mardi 18 novembre 2025, la 20ᵉ édition de la Semaine du Numérique, prévue du 18 au 21 novembre 2025 à Ouagadougou.

La plus grande rencontre des professionnels du digital s’est ouverte dans la capitale burkinabè, cette rencontre se veut un espace d’échanges afin de doter le pays d’une technologie innovante et l’utilisation rationnelle de l’IA actuel dernière trouvaille technologique.

Pour le Chef de l’État, le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré,il reconnaît les progrès accomplis, tout en soulignant que « le Burkina Faso reste encore loin de ses objectifs numériques ». Dans la dynamique de sa vision il a affirmé que la souveraineté technologique est désormais un impératif national. C’est dans cette optique qu’un vaste programme de transformation numérique, articulé autour de 12 axes, a été lancé afin de hisser le pays à un niveau de développement digital exceptionnel d’ici 2030.

 Le Président du Faso a également annoncé l’acquisition de datacenters nationaux pour héberger toutes les données produites sur le territoire, ainsi que la construction prochaine d’une académie polytechnique dédiée aux métiers du numérique.

Le Chef de l’État a insisté sur l’importance de l’intelligence artificielle pour accélérer le développement du pays. Il s’agit, entre autres, la lutte contre la corruption et la modernisation administrative, la digitalisation pour réduire les tracasseries, accélérer les services publics et sécuriser les procédures. Le Chef de l’État a tenu à avertir la jeunesse sur les dérives liées à l’IA à savoir l’escroquerie, l’usurpation d’identité, la manipulation de l’information. L’intelligence artificielle doit être, selon lui, un instrument d’« innovation, d’excellence et d’intelligence », et non un outil de tromperie ou de médiocrité.

Pour concrétiser ces ambitions, le gouvernement s’engage à renforcer les infrastructures, adapter le cadre juridique et former une masse critique d’experts locaux, notamment grâce à des recrutements d’ingénieurs et des formations de pointe. La Ministre de la Transition digitale, Aminata Zerbo/Sabané, a quant a elle, rappelé que le combat pour l’indépendance se joue aussi sur le terrain technologique. Pour elle, l’ambition affichée c’est de développer une IA qui porte le sceau du pays, pensée selon les besoins locaux et construite par des compétences nationales. Les acteurs du numérique se sont ainsi engagés à concevoir des outils et applications administratives propres au Burkina Faso, afin de réduire la dépendance extérieure et de créer de la valeur localement

Le Ghana pays invite appelle a un partage d’expérience

Pays invité d’honneur, le Ghana, représenté par son Vice-ministre chargé de l’Économie numérique, Mohammed Adams Sukparu, a rappelé l’importance de la collaboration africaine dans la révolution de l’intelligence artificielle.

Le Ghana a partagé son expérience en matière de gouvernance de l’IA, mettant en avant les start-ups locales qui utilisent l’intelligence artificielle pour le diagnostic médical, la gestion agricole ou le suivi environnemental.

Pour rappel cette 20eme édition s’inscrit dans une dynamique de révolution technologique au profit du Burkina Faso et est prévue se tenir du 18 au 21 novembre sur le site du SIAO.