Chute du LC Damiba: Ainsi « l’envoyé de Dieu » s’est réfugié au Togo en tenue Terre du Burkina.

Après huit mois de règne avec un bilan peu reluisant, une faction du MPSR dirigée par le Capitaine Ibrahim TRAORE a mis fin au pouvoir de DAMIBA qui s’est réfugié à Lomé. C’est un coup d’Etat qui & tourné à une insurrection populaire qui a mis fin à ce bras de fer qui était engagé entre deux forces d’élites de l’armée nationale.

Après 8 mois de règne, le LCL DAMIBA est évincé par ceux qui l’avaient aidé à réussir son coup d’Etat du 24 janvier. Après son bilan du 04 septembre dernier qui avait été largement critiqué, un mois après, des éléments de l’unité Cobra dirigé par le chef de corps de la première région militaire basée à Kaya, le capitaine Ibrahim TRAORE. Un nom et un visage qui étaient jusque-là méconnu des Burkinabè, Ibrahim TRAORE, se réclamant du MPSR a évincé le LCL Paul Henri Sandaogo DAMIBA tout en restant dans la continuité du MPSR.  Dans un entretien que ce dernier a accordé à la Radio Omega, les putschistes avancent comme raison, l’embourgeoisement de Damiba et de son clan, l’engagement de ces derniers sur le terrain politique et la non prise en compte de leurs propositions pour une réelle montée en puissance de l’armée. L’attaque de Gaskindé semble être l’élément déclencheur, car elle a été l’une des plus meurtrière depuis le début des attaques terroristes au Burkina Faso. Cette tragédie s’expliquerait, selon le Capitaine TRAORE, par le fait que les éléments qui aveint la charge d’escorter le convoi étaient moins expérimenté « sachant à peine comment tenir une arme ». Ce fut un coup dur pour tous les Burkinabè qui ont surtout été choqué par le bilan non exact qui avait été donné par le porte-parole du gouvernement, Lionel BILGO. Cela a entaché la crédibilité du gouvernement qui était déjà mise en mal. Ce coup d’Etat a été particulière à plus d’un titre. D’abord, c’était Pô qui était réputé être le camp militaire spécialisé dans les coups d’Etats, mais aujourd’hui, les éléments de Kaya semblent assuré cette réputation à présent. Ensuite, c’est la première fois que des puissances étrangères sont directement citées dans un coup d’Etat. En effet, selon les manifestants et certaines sources sécuritaires, ce sont les forces françaises qui auraient exfiltré le LCL Damiba et assuré sa sécurité. Cette information a entrainé le saccage de l’ambassade de France à Ouagadougou et de l’institut français de Bobo-Dioulasso. Malgré les différents communiqués de démentis, les manifestants ont continué dans leur dynamique en demandant le retrait de la France du Burkina Faso. Aussi, c’est une première fois qu’on a vu des éléments des Forces armées nationales tenir le drapeau d’une puissance étrangère à qui elles font appel. Le drapeau russe a été brandit par certains militaires de l’unité Cobra devant la base aérienne. Populisme ? dissuasion ? ou volonté réelle de tourner le dos à la France et de s’ouvrir à la Russe ? dans tous les cas, l’on peut se dire que les relations diplomatiques entre la France et le Burkina Faso ont pris un coup dur au cours des évènements de ces derniers jours. Enfin, pour une fois, le coup d’Etat a été mené sans arrestation. Il est vrai qu’on a frôlé le pire car le risque d’affrontement était élevé, mais les putschistes semblaient ne pas avoir pour priorité l’arrestation du président Damiba.

Ce qui a retenu l’attention des observateurs a surtout été cette volteface de ces OSC qui ont soutenu DAMIBA jusqu’au Jeudi 29 Septembre 2022. La réaction de Mamadou DRABO du Mouvement Sauvons le Faso qui, à plusieurs reprises, désorganisé et frappé des citoyens lors des rassemblements qui n’allaient pas dans le sens du MPSR-DAMIBA. L’on se rappelle encore de l’agression des militants du Mouvement M30 Wobgo lors de sa conférence de presse. La dernière agression en date est celle contre les militants du mouvement Le Balai Citoyen lors des mouvements de protestations contre l’arrestation de leur camarade Kambou Ollo Mathias. On voyait clairement monsieur Mamadou DRABO dirigé le groupe de gros bras. D’autres figures ont également rejoint les manifestants. Il s’agit du Dr Louré Arouna du mouvement les révoltés et de Roland Bayala, de COPA/BF, tous deux députés à l’ALT et soutiens de DAMIBA. Que s’est-il passé pour que ces derniers quittent le navire aussi rapidement ? « La danse des sorcières » a certainement commencé. En attendant, les priorités du Capitaine sont loin de celle de cette cohorte d’opportuniste prêts à se sauver que de Sauver le Faso. Pour réussir sa mission, le nouveau Capitaine doit nécessairement se tenir loin de ces organisations dites de la société civile dont l’activité principale est de profiter de chaque pouvoir pour se mettre plein les poches. Il doit être plus à l’écoute de la détresse des populations de Djibo, de Sebba et de toutes ces populations qui meurent de faim et de désespoir. Le chapitre Damiba vient d’être fermé après huit mois de règne. « L’envoyé de Dieu » semble avoir échoué sa mission et s’est réfugié au Togo.