Affaire Donatien Nagalo: Les femmes des marchés et Yaars de Ouagadougou affirment avoir été spoliées

Les actrices économiques de la capitale Ouagadougou ont animé une conférence de presse ce mardi 1 novembre 2022. Il s’est agi pour les femmes des marchés et Yaars de Ouagadougou, d’exprimer tout leur désarroi face à la nomination de Donatien Nagalo au poste de ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat.
Mais pourquoi les femmes des marchés et Yaars de Ouagadougou en veulent à Donatien Nagalo. Pour comprendre cette situation, il faut remonter en 2015, ou ce dernier avec sa structure lançait en grande pompe, des souscriptions pour un fonds de garantie pour les femmes, actrices économiques. Les conditions pour souscrire, il fallait payer l’adhésion au SYNACOMB à 2000 FCFA et le carnet de membre à 20 000 FCFA. Depuis là aucun bilan financier et aucune nouvelle de fonds de garantie. A la préoccupation de savoir pourquoi les femmes ne se sont pas coalisé pour intenter une action judiciaire contre Nagalo Donatien. Elles diront que lors du lancement les autorités de l’époque étaient aux côtés de Nagalo dont elles ont estimé qu’elles n’auront pas gain de causer c’est pourquoi, elles avaient choisi la résolution par voie amiable. Selon Adama Zongo de Baskuy Yaar porte-parole des femmes des marchés et Yaars de Ouagadougou, « le SYNACOMB dont monsieur Nagalo en est l’initiateur et le promoteur nous ait redevable de centaines de millions de FCFA. A ce titre nous disons à monsieur Nagalo de payer la dette qu’il doit aux milliers de commerçants ». Certaines femmes ont profité expliquer les déboires depuis leur souscription à ce fonds de garantie que Nagalo Dona tien leur a proposé. Madame Mariam Nikièma de Nagrin Yaar, et présidente de l’association Sougr-nooma soulignera que c’est elle qui a incité les femmes de son association à adhérer au projet de monsieur Nagalo. Et finalement c’est auprès d’elle que ces dernières sont venues réclamer leurs dus et elle était obligée de les rembourser. Madame Salamata de Roodwoko Yaar, elle affirme « moi je n’avais pas d’argent pour souscrire j’ai fait la tontine (corridor) pour pouvoir le faire. On veut qu’il nous rembourse l’argent de la bouillie de nos enfants ». Présent à cette conférence de presse des femmes des marchés et Yaars de Ouagadougou, Martin Sawadogo vice-président général de la confédération général des entreprises se montrera solidaire avec elles. « On a été surpris de voir que le premier ministre botte en touche les allégations contre monsieur Nagalo. Les autorités du moment doivent se saisir de cette affaire pour que tous ceux qui ont été spoliés, soient rembourser jusqu’aux centimes ».

Aux femmes des marchés et Yaars, il leurs dira de rester soudées et solidaire. Au-delà de la conférence de presse, il leur propose d’aller montrez leurs preuves au premier ministre. Et ensuite de demander une audience avec le président du Faso SEM Ibrahim Traoré. Il conclura en disant aux femmes des marchés et des Yaars de Ouagadougou, « nous sommes avec vous jusqu’au dénouement de cette affaire ».
Isatou Julia Ribamba