Atelier de capitalisation : La Coalition Nationale met en avant les bonnes pratiques éducatives
La Coalition Nationale pour l’Éducation a organisé un atelier de capitalisation sur les bonnes pratiques du « Projet de renforcement de la mobilisation sociale pour l’inscription et la réinscription scolaire des enfants marginalisés dans les zones à forts défis sécuritaires » le 30 décembre 2024 à Ouagadougou. Ce projet, soutenu par le Partenariat Mondial pour l’Éducation et Oxfam Danemark via l’initiative Éducation à Voix Haute (EOL), vise à promouvoir l’accès à l’éducation pour les enfants marginalisés au Burkina Faso.
Une mobilisation intersectorielle pour l’éducation en situation d’urgence
L’atelier, qui a rassemblé 30 participants issus d’organisations de la société civile, d’autorités éducatives et de partenaires institutionnels, a été une occasion d’échanger sur les acquis du projet. Mme Hien/Fofana Aminata, présidente du Conseil d’administration de la Coalition, a salué l’implication des acteurs et partenaires dans cette initiative, soulignant son importance pour concrétiser le droit à l’éducation, même dans les contextes les plus difficiles.
Le projet, couvrant la période 2024-2026, cible prioritairement les enfants en situation de handicap, les filles, et les communautés marginalisées de 10 régions confrontées à des défis sécuritaires majeurs.
Des pratiques exemplaires pour relever les défis éducatifs
Les participants ont partagé des pratiques innovantes mises en œuvre dans le cadre du projet, notamment :
- La budgétisation sensible à la qualité de l’éducation, permettant un meilleur alignement des ressources aux besoins éducatifs.
- La mise en œuvre d’alternatives éducatives non formelles, telles que les Centres d’Éducation de Base Non Formelle (CEBNF), qui offrent une éducation adaptée aux réalités locales.
- La mobilisation communautaire renforcée, impliquant activement les leaders traditionnels et les familles pour identifier les enfants marginalisés.
- Les campagnes de sensibilisation ciblées, qui ont contribué à un changement de mentalité vis-à-vis de l’éducation, particulièrement dans les zones sensibles.
Défis et perspectives pour une éducation inclusive
Malgré les avancées, l’atelier a mis en lumière des défis tels que l’insécurité, les ressources limitées et les retards dans les inscriptions scolaires. Pour y remédier, plusieurs recommandations ont été formulées :
- Renforcer la sécurité des acteurs éducatifs et des élèves grâce à des collaborations avec les autorités locales.
- Explorer des financements innovants, notamment avec le secteur privé.
- Développer des solutions éducatives à distance pour les zones difficiles d’accès.
- Assurer un accompagnement psychologique aux familles déplacées pour les aider à surmonter les traumatismes et à s’investir dans l’éducation de leurs enfants.
Une dynamique à renforcer
Cet atelier a permis d’identifier des leviers d’amélioration pour une éducation inclusive et durable dans un contexte sécuritaire précaire. La Coalition Nationale s’engage à poursuivre ses efforts pour garantir que chaque enfant, quel que soit son contexte, ait accès à une éducation de qualité. Les acquis de cette initiative serviront de base à des projets futurs visant à renforcer l’accès à l’éducation pour les populations les plus vulnérables du Burkina Faso.