Burkina : 2 318 enfants présumés ou victimes de traite interceptés par les services de sécurité en 2020 (rapport)

Le ministère de la femme, de la solidarité et de l’action humanitaire, Laurence Marshall/Ilboudo a animé un point de presse ce jour 13 septembre 2021 au sein du service d’information du gouvernement.

L’objectif de cette conférence était de partager avec l’opinion les résultats de son rapport sur la situation humanitaire au Burkina Faso. Un rapport qui a été adopté lors du conseil des ministres du 08 septembre 2021.

Elle a déclaré que les rapports sur la traite des personnes élaborés par son département indiquent que le nombre d’enfants présumés ou victimes de traite interceptés par les services de sécurité est de 2 318 en 2020. Au premier trimestre de l’année 2021, ce sont 374 enfants qui ont déjà été interceptés.

« Quant au phénomène des enfants et jeunes en situation de rue, les résultats des différents recensements organisés dans les 49 communes urbaines du pays indiquent que notre pays comptait :

• 2 146 enfants et jeunes en situation de rue dont 56 filles en 2002 ;

• 5 721 enfants et jeunes en situation de rue dont 739 filles et 57 enfants de moins de 5 ans en 2010 ;

• 9 313 enfants et jeunes en situation de rue dont 1749 filles et 922 enfants de moins de 5 ans en 2016. 44, 24% de ces enfants vivent de la mendicité. » a t-elle déclaré.

A cet effet, selon la ministre les actions menées par le gouvernement afin de porter assistance aux enfants en détresse se résument comme suit:
les interventions des équipes mobiles pour le retrait des enfants en situation de danger (situation de rue ou mobilité risque) ; l’accueil provisoire des enfants en danger dans les centres d’accueil d’urgence ou de transit pour une prise en charge psycho-sociale ;
l’évaluation des besoins des enfants en danger et la recherche des familles ; la remise des enfants aux parents ou aux tuteurs après une sensibilisation/renouement des liens familiaux ou leur placement dans un internat éducatif où ils peuvent suivre un enseignement classique ou une formation professionnelle tout en bénéficiant d’un encadrement pour faciliter leur réinsertion ; l’accueil des enfants en conflits avec la loi dans les internats éducatifs.

A titre illustratif, pour les actions entreprises dans le cadre du retrait des enfants et des femmes en situation de rue, les résultats suivants ont été atteints : 244 femmes précédemment dans les rues, ont bénéficié d’une formation, d’un équipement et d’un fonds de roulement pour la mise en œuvre d’activités génératrices de revenu.
Le retrait de ces femmes a permis que l’on apporte une protection à 575 enfants qui les accompagnaient dans les rues ;

2218 enfants ont été retirés de la rue. Parmi ceux-ci, on note que :
324 enfants sont dans les internats éducatifs à Gampèla, Fada N’Gourma, Orodara et Kaya ; 239 enfants sont dans les centres d’accueil d’urgence de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ; 936 enfants ont été remis aux parents après sensibilisation ; 617 talibés ont été remis aux Maîtres coraniques après sensibilisation ; 55 enfants ont été remis dans le circuit scolaire et bénéficient d’un suivi en famille ;
47 enfants ont été placés en formation professionnelle et sont suivis en famille.