Education

Burkina Faso : la 3ᵉ édition de la Semaine nationale pour l’éducation placée sous le signe de la participation communautaire

La commune de Komsilga a abrité, ce mardi 28 octobre 2025, la cérémonie officielle d’ouverture de la 3ᵉ édition de la Semaine nationale pour l’éducation (SNE), placée sous le thème « Participation communautaire et mobilisation des ressources endogènes pour une offre éducative résiliente, inclusive et de qualité au Burkina Faso », au sein de l’école Tang-Sega de Komsilga.

L’événement, placé sous le patronage de M. Jacques Sosthène Dingara, ministre de l’Éducation de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, a réuni plusieurs personnalités administratives, politiques, éducatives et communautaires, ainsi que des partenaires techniques et financiers.

Portée depuis trois ans par le Cadre de concertation des ONG et associations actives en éducation de base au Burkina Faso (CCEB-BF), la Semaine nationale pour l’éducation s’inscrit dans le cadre du projet « Une société juste, résiliente et pacifique au Burkina Faso », dont l’objectif principal est de promouvoir une éducation équitable et accessible à tous les enfants du pays, notamment dans un contexte de crises sécuritaires et humanitaires.

Dans son discours d’ouverture, le ministre Dingara a salué la détermination des acteurs communautaires et des partenaires privés qui, malgré les défis, continuent de soutenir l’école burkinabè.

« L’école n’appartient pas seulement à l’État, mais à toute la communauté nationale », a-t-il rappelé, soulignant que la réussite du système éducatif repose sur la participation active des communautés et la valorisation des ressources locales.

Le ministre a également rappelé que la SNE, instituée depuis 2023 par la société civile à travers le CCEB-BF, constitue un instrument opérationnel d’accompagnement de la mise en œuvre de la stratégie nationale de mobilisation communautaire pour une éducation inclusive et résiliente.

Moment fort de la cérémonie : la remise officielle de dix (10) forages équipés de châteaux d’eau solaires à dix écoles publiques du Burkina Faso.

Ce don, offert par l’Établissement de Commerce International du Faso (ECIF) à l’occasion de ses 20 ans d’existence, vient renforcer les efforts du gouvernement et de ses partenaires pour améliorer les conditions d’apprentissage dans les écoles rurales.

Le Président-directeur général d’ECIF,  Amadou Sorgho, a expliqué « Nous avons voulu célébrer nos 20 ans autrement, non pas dans le faste, mais en posant un acte utile. L’eau, c’est la vie. En offrant l’eau à nos enfants, nous voulons aussi leur offrir de meilleures conditions d’apprentissage. Ce projet, estimé à plus de 50 millions de francs CFA, a été réalisé avec des moyens modestes mais une grande volonté d’accompagner la vision du Chef de l’État pour un développement endogène. »

Le choix des écoles bénéficiaires a été fait en collaboration avec le ministère de l’Éducation de base et le CCEB-BF, gage d’un partenariat solide entre le secteur privé et l’administration publique.

Pour Assane Dramane Sankara, secrétaire exécutif du CCEB-BF, « La Semaine nationale pour l’éducation est née d’un constat : il n’existait pas de cadre officiel pour célébrer l’éducation au Burkina Faso. Après une première édition dédiée à la mobilisation communautaire et une deuxième à l’éducation sociale et financière, nous avons voulu être concrets pour cette 3ᵉ édition. Grâce à notre partenariat avec ECIF Burkina, nous avons réalisé dix forages AEPS et initié dix jardins scolaires dans les établissements bénéficiaires.»

« Comme le dit le président Ibrahim Traoré, personne ne viendra développer notre pays à notre place. Nous espérons que d’autres entreprises suivront l’exemple d’ECIF Burkina : même un seul forage par école, c’est déjà un grand pas », a-t-il ajouté

Le ministre a également profité de l’occasion pour rappeler l’importance des réformes en cours, notamment la promotion des cantines scolaires endogènes et la formation pratique des élèves à travers les activités extrascolaires.

« Nous devons permettre à nos enfants d’apprendre à utiliser leurs mains, à s’intégrer dans la société et à se nourrir à travers des cantines endogènes. C’est une réforme importante pour notre pays et pour notre département », a-t-il souligné, avant d’inviter d’autres partenaires à suivre l’exemple d’ECIF Burkina.

« Même si c’est un seul forage, chaque contribution compte », a-t-il lancé.

En marge de la cérémonie, plusieurs distinctions ont été décernées, notamment à l’enseignant le plus méritant de l’école Tang-Sega de Komsilga, en signe de reconnaissance pour son engagement exemplaire.

Enfin, le président du Conseil d’administration du CCEB-BF a lancé un plaidoyer auprès du ministère pour l’institutionnalisation de la Semaine nationale de l’éducation.