Burkina Faso : Un nouveau décret pour moderniser la gestion des péages routiers et l’ouverture de trois nouveaux postes de péage modernes

Le Fonds Spécial Routier du Burkina (FSR-B) a tenu, le mardi 1er juillet 2025, une conférence de presse sur le site du poste de péage de Boudtenga pour annoncer deux évolutions majeures dans le secteur routier national : l’adoption d’un nouveau décret sur la gestion des péages et l’ouverture prochaine de trois postes de péage modernes.
Prenant la parole, le Directeur Général du FSR-B, M. Théodore Gouwindmanegré OUEDRAOGO, a rappelé que le FSR-B est une structure publique autonome créée en 2016, issue de la transformation du Fonds d’Entretien Routier du Burkina (FER-B), et désormais classé comme Fonds de troisième génération. Sa mission : mobiliser les ressources pour entretenir, moderniser et étendre le réseau routier burkinabè.

🛣️ Un décret pour une gestion plus transparente et moderne des péages
Adopté en Conseil des ministres le 28 mai 2025, le nouveau décret fixe un cadre juridique et normatif actualisé pour la gestion des postes de péage au Burkina Faso. Il vise à :
- Renforcer la transparence et la traçabilité des recettes ;
- Clarifier les mécanismes de gestion ;
- Introduire de nouveaux outils de catégorisation des véhicules selon les essieux ;
- Mieux prendre en compte les dommages causés par les poids lourds sur les infrastructures.
🚧 Trois nouveaux postes de péage aux standards internationaux
Le FSR-B a annoncé l’ouverture prochaine de trois postes de péage modernes, situés à :
- Boudtenga, sur la RN4 vers Fada ;
- Tintilou, sur la RN1 en direction de Bobo-Dioulasso ;
- Kotédougou.

Le poste de Boudtenga, construit sur 12 hectares, comprendra 12 voies de circulation, un système de paiement automatique (espèces et télépéage), des capteurs d’essieux, des caméras de surveillance, des afficheurs électroniques, ainsi que des bâtiments administratifs et techniques.
Ces infrastructures, entièrement financées sur ressources propres à hauteur de 18 milliards FCFA, visent à :
- Réduire les déperditions de recettes ;
- Fluidifier le trafic aux points de péage ;
- Renforcer la sécurité des encaissements ;
- Accroître durablement les recettes nationales.
Le DG du FSR-B a précisé que les tarifs resteront inchangés pour les véhicules légers, motos, tricycles et camionnettes, malgré la modernisation. Seule la classification des véhicules sera désormais faite en fonction du nombre d’essieux, pour une meilleure équité dans la contribution des usagers.
🏗️ Des projets structurants à l’échelle nationale
En complément de cette réforme des péages, le FSR-B finance également plusieurs projets structurants sur l’ensemble du territoire national, parmi lesquels :
- Réhabilitation de l’axe Pa – Dano – Diébougou ;
- Bitumage de la route Gaoua – Batié ;
- Aménagement de la route Dandé – Kourouma ;
- Achèvement du tronçon Sapaga – Kalwatanga, avec poursuite vers Boulsa.
Dans les zones urbaines, le FSR-B a contribué à la modernisation de la voirie à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, notamment :
Voies à Karpala, autour de l’hôpital de Bogodogo, et accès au quartier Rimkieta ;
- Réhabilitation des avenues YENNENGA et du MOGHO à Ouagadougou ;
- Voie d’accès au quartier Bassinko ;
- Route reliant l’Avenue Châlons-en-Champagne au port sec de Bobo-Dioulasso ;
- Route de Leguéma, entre le PK5 et le village.

Dans une perspective d’uniformisation du réseau de péages, une phase pilote de semi-modernisation est en cours sur quatre postes déjà existants : Ziniaré, Tenkodogo, Boromo et Bindé. L’objectif est d’atteindre progressivement un standard homogène, tant au niveau des équipements que des procédures de gestion.
En clôture, le DG OUEDRAOGO a lancé un appel à l’adhésion de tous les usagers de la route, partenaires techniques, opérateurs économiques et citoyens, à soutenir cette dynamique. Il a rappelé que « le développement passe par la route, et la route du développement passe par un financement durable, transparent et responsable ».