Burkina : “Je formule le vœu que Dieu apaise le cœur et l’esprit de tous les burkinabè” (Harouna DICKO)

C’est après l’enrôlement forcé d’un citoyen comme Volontaire pour la Défense de la Patrie que le Chef de l’Etat a ordonné à Kaya, que l’avis n°2022-03, émis trois mois auparavant par le Conseil dit constitutionnel, a été rendu public,

Cet avis autorise le Chef de l’Etat, à décréter la mobilisation générale et la mise en garde qui donnent au gouvernement :

  • le droit de requérir les personnes, les biens et les services ;
  • le droit de soumettre à contrôle et à répartition les ressources au ravitaillement et, à cet effet, d’imposer aux personnes physiques ou aux personnes morales en leurs biens, les sujétions indispensables ;
  • le droit d’appel à l’emploi de défense, à titre individuel ou collectif.

Mais cet avis sur la base de l’article 59 de la Constitution, cela suscite quelques questions légitimes :

  1. Est-ce pour résoudre rien que de petits problèmes logistiques que le Chef de l’Etat demande à prendre ces mesures exceptionnelles ?
  2. Pourquoi depuis des mois la Nation n’a-t-elle pas été informée par un message comme la Constitution l’ordonne ?
  3. Sans l’unité et la cohésion dans l’armée, peut-on véritablement et de façon durable, recouvrer l’intégrité du territoire national qui est le souhait de tout patriote ? Sokré la bangré !

“Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit, et l’obéissance en devoir” (Rousseau) ; “encore faudrait-il qu’il s’agisse de droit et devoir légitimes, conformes aux aspirations du peuple“ (Loada) ;

Quant à moi, je pense que “le peuple n’est pas simplement les dizaines, centaines ou même les milliers de thuriféraires spécialistes de (dixit Hervé DAPA) la danse de la sorcellerie.

Je formule le vœu que Dieu apaise le cœur et l’esprit de tous les burkinabè afin que la gestion de la citée qu’on appelle “ la politique“, soit la recherche collective de la vérité et de la justice en vue d’offrir le bien être à la majorité des citoyens.

Ouagadougou, le 29 mars 2023

Harouna DICKO