Burkina : “Les attentes du peuple sont bien connues de tous et c’est au pied du mur que l’on reconnaitra le maçon” (Tegawendé Brice Ouédraogo, Président de l’AJPD-BF)

Une nouvelle équipe gouvernementale de transition pour une durée de 3 ans afin d’apporter des solutions aux défis sécuritaires et à ses différents attributs. Ce gouvernement est composé de 25 membres dont 7 femmes ,22 civils et 3 militaires. Seront-ils à la hauteur des charges qui leur sont confiées ? je ne saurai vous répondre mais je peux affirmer que le peuple burkinabè attend des résultats concrets sur le terrain. Des résultats qui viendront répondre aux attentes et aux exigences des femmes, hommes, jeunes et enfants.

Pour ma part je salue la nomination de certaines femmes à des ministères clef relevant de la bonne gouvernance et des secteurs d’appui à l’économie notamment le ministère des Affaires étrangères de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’extérieur, le ministère    de l’Environnement, de l’Energie, de l’Eau et de l’Assainissement, le ministère   de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme. Il faut déjà noter que ce gouvernement est composé majoritairement de technocrates et la majorité des ministres sont bien connus de leur ministère respectif.

Bien que cela ne nous garantisse la réussite de leur mission, nous pouvons déjà dire que chaque ministre exerce dans son domaine d’expertise. Nous avons notamment Mr Bassolma BAZIE, l’une des figures emblématiques du syndicat burkinabè qui a la gestion de la fonction publique et une fois de plus l’histoire se répète après 1975 où Zoumana TRAORE, grand syndicaliste qui dirigeait l’Union Syndicale des travailleurs voltaïques, participait à la gestion du pouvoir d’État sous le régime LAMIZANA. A l’Économie nous avons le Dr Abel SOME qui n’est plus à présenter dans le canevas économique notamment pour sa forte maitrise des questions économiques et sa contribution dans l’élaboration du PNDS. Aux Affaires Étrangères nous avons Mme Olivia ROUAMBA qui fut Directrice générale de la coopération bilatérale, diplomate de profession, et ancienne ambassadrice à L’union Africaine. À la sante nous avons Claude KARGOUGOU qui est un docteur, Maitre Barthelemy KERE à la justice, Lazare ZOUGRANA qui à la solidarité nationale et bien d’autres.

Par ailleurs nous avons 3 militaires dans cette équipe gouvernementale dont le Colonel major Charles ZOUNGRANA, le colonel Major Omer BATIONO et le General. Barthélémy SIMPORE. Pour ma part je pense que cette faible représentation de l’armée au sein du gouvernement rassure les populations de la non-ingérence des militaires dans l’exercice et la gestion l’activité politique nationale. Cependant la présence de quelques figures tel que YERO BOLY et le Général SIMPORE suscite et intrigue bon nombre de burkinabè. Pour ma part j’ose espérer que les raisons qui ont prévalu la nomination de ces 2 hommes pourront de ce fait apporter de nouvelles dynamiques notamment dans la réconciliation nationale et la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso. L’une des particularités de ce gouvernement de transition est la création d’un ministère des affaires religieuses et coutumières. Notre nation a connu plusieurs plaies et déchirures et je pense que les chefs religieux et coutumiers ont un grand rôle à jouer dans ce processus de réconciliation nationale, de cohésion sociale surtout de refondation afin de faire du Burkina Faso un havre de paix.

Enfin en tant que jeune, je déplore l’absence de jeunes (15-35 ans selon la charte africaine de la jeunesse) dans cette équipe et cela devrait interpeller l’ensemble de la jeunesse. La jeunesse est l’avenir de cette nation et l’avenir c’est maintenant. Nous devons travailler à être techniquement compétent, politiquement conscient, et culturellement aguerri.

Alors pour une courte synthèse je ne tomberai pas dans l’émotion mais je pense que dans l’ensemble nous avons une équipe techniquement compétente. Répondront-ils aux attentes des burkinabè ? je pense que nous aurons les réponses tout au cours des 3 ans à venir de cette transition. Comme je l’ai dit les attentes du peuple sont bien connues de tous et <<c’est au pied du mur que l’on reconnait le maçon >>. Puisse DIEU bénir le Burkina Faso.

Tegawendé Brice Ouédraogo, économiste de formation

Président de l’Alliance des jeunes pour la paix et le développement du Burkina Faso (AJPD-BF)