Société

Burkina-Nouveau gouvernement : l’analyse de Thomas Karaga, économiste et étudiant en Master en Sciences de Gestion

La première observation objective qu ’on peut faire du gouvernent de combat du président Damiba est que c’est un gouvernement rassembleur contrairement aux idées que certains ont pu se faire d’une possible chasse aux sorcières dès la prise du pouvoir par le MPSR oubliant que la justice reste indépendante et une chasse aux sorcières par la justice ne concernera que ceux qui ont des casseroles avec celle-ci.

Le fait que le président Damiba ait constitue une équipe composée de divers acteurs de la société civile et du monde syndical est un excellent signe, puisqu’il montre la nécessité d’une union de toutes nos forces en tant que fils et filles de ce pays sans étiquetage discriminatoire.

Quand les forces sont unies avec sincérité et dévouement, elles ne peuvent que porter fruit. Quant au choix du maintien du ministre de la Défense, le General Barthelemy Simporé, il est très raisonnable vu qu’il avait été nommé seulement un mois avant le coup d’état, il n’a pas véritablement eu assez de temps de dérouler ses stratégies.

De ce fait, son maintient lui permettrait de dérouler aisément ses stratégies dans un contexte différent avec l’accompagnement d’un nouvel organe exécutif. La deuxième observation objective est l ’apparition d’un nouveau ministère dénommé ministère des affaires religieuses.

Je trouve que c’est un ministère qui aurait dû être créé depuis longtemps, car nous sommes un pays laïc, et pour plus de compréhension, de solidarité entre nous il faut un organe qui va gérer les différents problèmes rencontrés et qui nous empêche de vivre en union.

De nombreux pays ont un ministère des cultes et qui se charge de gérer des questions ou problèmes sensibles afin que l’amalgame ne se repende. La troisième observation objective faite est le nombre réduit de ministres qui composent ce gouvernement, 25 au lieu de plus de 30 ministres comme avant.

Avec cette réduction, le président Damiba veut réduire le train de vie de l’Etat en axant les priorités que doivent confronter notre nation. De ce fait nous ne disperserions pas nos forces sur des sujets qui ne nous construisent pas, car il faut l’avouer notre pays est en construction.

Les dés sont lancés, espérons que cette nouvelle équipe qui déjà imprégnée de la situation nationale travaille au retour de la sécurité et a l’union de tous les fils et filles du Faso.

Thomas KARAGA, économiste et étudiant en Master en Sciences de Gestion, option Audit et Gestion d’actifs financiers a l’Institut Catholique des Hautes Etudes Commerciales (ICHEC Brussels