Politique

DECLARATION DU FPR FACE AUX INTERPPELATIONS D’ACTIVISTES ET DE MILITANTS

Chers compatriotes, jeunesse consciente, la présente déclaration vise à attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur les interpellations récurrentes d’activistes, de militants et défenseurs des droits humains au Burkina Faso.

Pendant que nous sommes dans un pays de plus en plus attaqué et encerclé avec plusieurs victimes, nous remarquons avec regret que le sport favori de certains, ces derniers temps, semble être la tentative de mettre fin à la liberté d’expression avec le musellement de citoyens qui font du renforcement des droits humains et de la liberté du peuple leur combat. A ce titre, des comptes privés sont régulièrement surveillés et au moindre mot utilisé ou placé de travers, des menaces à peine voilées ainsi que des interpellations parfois musclées s’en suivent.

A titre d’exemple, en l’espace de quelques mois, nous comptabilisons plusieurs convocations et interpellations (Pascal ZAÎDA, un groupe d’activiste de la commune de Saaba, un groupe de citoyens lors d’un enterrement de soldats victimes de l’insécurité, Mamadou Abdel Kader TRAORE,…). La dernière en date étant celle de l’activiste Kémi Séba et ses camarades.

En examinant les circonstances de l’arrestation de ce dernier qui se rendait à Bobo-Dioulasso en vue de participer activement à une manifestation, nous sommes obligés de relever certains faits troublants qui montrent un tâtonnement inacceptable. Ladite manifestation avait été annoncée au moins deux (02) semaines avant l’arrivée de l’intéressé. Par la suite, il est rentré librement sur le territoire sans avoir été inquiété et c’est lorsqu’il se rendait à Bobo-Dioulasso à partir de Ouagadougou qu’il fut interpellé aux environs de Sabou. Partant de là, quelques questions légitimes se dégagent :

  • Si les autorités ne voulaient pas d’une manifestation censé dénoncée la présence au Burkina Faso de Troupes Françaises, pourquoi n’avoir pas au préalable interdit ladite manifestation ?
  • Pourquoi avoir laissé Kemi Séba effectué le déplacement au Burkina Faso s’il y avait une intention préalable de l’arrêter ?
  • Des pressions extérieures, ont-elles existées sur nos autorités en vue de l’arrestation de Kemi Séba au dernier moment ?

En tout état de cause, cette manière de procéder laisse entrevoir un tâtonnement qui semble devenir in fine, le mode de gouvernance actuel avec les conséquences que nous constatons malheureusement aussi, au niveau de la crise sécuritaire qui secoue notre pays.

Le FPR, étant un parti politique de l’opposition non complice, nous disons non sans ambages à de telles pratiques et exigeons purement et simplement, le respect des droits fondamentaux qui ne s’aurait être bafoué par un régime officiellement déclaré démocratique. Nous demandons la libération immédiate de Kémi Séba et ses camarades.

Toujours avec le peuple, nous appelons les Burkinabè à l’union pour la liberté et la sécurité dans un Etat de droit.

Ouagadougou le 30/10/2021.                                                          Le Président National

                                                                                                   Dr Aristide OUEDRAOGO.