Éducation de la paix dans les écoles : La CNU-BF veut faire des élèves des artisans de la paix
La commission nationale burkinabè pour l’UNESCO (CNU-BF) a tenu du 20 et 21 janvier 2023 à Bobo Dioulasso un atelier d’échanges et de réflexion axé sur l’éducation à la paix dans les écoles. Placé sous le thème : « Les ateliers de la paix à l’école : être soi avec les autres », cet atelier a eu pour objectif d’échanger sur les concepts clés d’éducation de la paix, de dégager des solutions durables pour prévenir toutes les formes de violence en milieu scolaire, faire des élèves des artisans de la paix, des leaders d’opinion qui seront porteurs et vecteur de messages de la paix au Burkina ou le système éducatif est frappé de plein fouet par le terrorisme.
Placée sous le patronage du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation, cette rencontre a réuni entre autres des experts des questions liées à l’éducation à la paix, des enseignants ainsi que des éducateurs sociaux.
Pour entreprendre et réussir toute action qui promeut une paix durable, il faut combattre le mal à la racine et connaître quels sont les types de violence auxquels les élèves sont confrontés, a estimé le secrétaire général de la Commission nationale burkinabè pour l’UNESCO Dr. Fatié Ouattara. « Les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut élever les défenses de la paix, et donc qu’il est important de commencer par la jeunesse. Parce que la jeunesse, c’est l’avenir d’une nation qui est le fer de lance du développement », a-t-il indiqué.
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Dr. Fatié Ouattara soutient également qu’il est important de d’investir dans l’éducation des plus jeunes, dans l’éducation des jeunes pousses, pour que la santé pour faire face à la double crise social et humanitaire dont le Burkina à cause du terrorisme. « La paix est l’autre mode de développement, il est donc important que nous nous investissions bien dans l’éducation des plus jeunes, dans l’éducation des jeunes pousses, pour que notre santé, notre situation s’améliore et pour que le Burkina Faso soit dans un monde de paix et que l’exemple puisse s’étendre à tous les pays du Sahel », a-t-il déclaré lors de cet atelier.
Le patron de cet atelier s’est fait représenter par le Directeur régional de l’enseignement supérieur Recherche et innovation de la région des Hauts Bassin Dr Sanou Jacob. Prenant la parole à l’occasion, Dr Sanou est a également insisté sur la nécessité d’éduquer les jeunes à la paix afin de parer à toute tentative d’enrôlement par des groupes armés terroristes. « Il n’y a aucun doute qu’il y a beaucoup de jeunes qui sont enrôlés là-dedans parce qu’une guerre, ce n’est pas les 70 ou 80 ans qui vont la faire, les jeunes. Mais si l’Esprit de paix était inculqué à ces jeunes, nous n’aurions pas ce terrorisme. Aujourd’hui, au Burkina, il n’est jamais tard de commencer », a-t-il indiqué.
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Des recommandations ont fait à l’issue des travaux de cet atelier sur l’éducation de la paix à l’école.
La Commission nationale pour l’UNESCO a entre autres pour missions de promouvoir et d’appuyer l’action de l’UNESCO au Burkina Faso, d’étudier toutes questions relatives à l’UNESCO ; de faire des recommandations au Gouvernement sur la politique nationale à l’égard de l’UNESCO.
Kalifa Cissé