FESTIC 2021 : le rôle du cinéma dans la promotion du vivre ensemble démontré au cours d’un panel
Dans le cadre de la quatrième édition de la quatrième édition du festival des Identités culturelles (FESTIC) qui se tient du 30 octobre au 06 novembre 2021, le cinéma numérique ambulant (CNA) organisé le jeudi 04 novembre 2021 à l’université Ouaga I, Pr Joseph Ki-Zerbo un panel sous le thème « Le cinéma, outil d’éducation pour vivre ensemble ».
Modéré par le journaliste Boureima Salouka, ce panel a été marqué par trois interventions. Tour à tour, le Pr Justin Ouoro, sémioticien, critique de cinéma, Pierre Rouamba et la cinéaste Bado ont parlé des différents aspects liés à la question de l’Identité et du vivre-ensemble ensemble en présence d’un parterre d’étudiant. Concernant la question d’identité et de vivre, le Pr Ouoro estime qu’il faut faire un réinvestissement dans le passé. Il a précisé que chaque période historique a été traversée par ses conflits qui lui sont propres en fonction de son contexte, de son évolution ; ce qui justifie aujourd’hui que nous soyons confrontés à des difficultés qui nous sont propres. Pour lui, cela relève beaucoup de la désacralisation entre autres de la désorganisation de notre société, du viol de nos imaginaires.
Le cinéma a un rôle a joué
Pr Ouoro a relevé que le cinéma a un rôle important à jouer celui d’abord que le cinéaste africain se pose la question sur sa mission hautement politique. Ses missions qui lui permettront de travailler sur les problématiques de sa société, de repenser cet imaginaire, de donner à l’africain post colonial une confiance en sa propre personne pour pouvoir se mouvoir dans le monde.
Quant au paneliste Pierre Rouamba, il a indiqué qu’il faille que les films qui abordent des questions qui touchent à nos sociétés, ne restent pas seulement dans nos grandes villes et ne soient pas seulement des films du Fespaco. « Il faut que par des mécanismes de financements innovants, l’Etat puisse accompagner les institutions qui travaillent à vulgariser ces films dans les coins profonds de nos villages », a-t-il précisé.
La cinéaste Bado s’est penchée sur les réalités des films documentaires notamment le film intitulé « Massiba » qui a été projeté lors du Fespaco 2021. « Ce documentaire, il fallait le faire, et cela démontre la responsabilité sociale du cinéaste », a-t-elle indiqué.