« Identité et construction de la paix » : le FesTic apporte sa contribution à travers un panel.

Ouagadougou, le 08 mai 2024, s’est tenu à l’université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou, dans le cadre de la 6e édition du festival des identités culturelles du Cinéma Numérique Ambulant (CNA), un panel sur le thème : « Identité et recherche de la paix ».

Animé par trois éminents hommes de culture du Burkina Faso en tant que panelistes, l’ambassadeur Philippe Sawadogo, ancien ministre de la Culture, Youssef Ouedraogo, Journaliste et Promoteur des Faso Music Awards (FAMA) et Désiré Yameogo, auteur de cinéma, et modéré par Abraham Bayili.

Philippe Sawadogo a exprimé la nécessité de promouvoir et de protéger les expressions culturelles de notre pays afin de s’appuyer sur ces communautés pour recouvrer la paix, car elles sont indispensables à la vie de la nation. Il a ajouté que « les expressions culturelles… les hommes de culture à travers les contes, les concerts, les activités d’animations ont toujours apporté la paix ».

Youssef Ouedraogo a insisté sur le fait que chaque expression culturelle doit accepter la différence de l’autre, gage d’une paix durable. Il a souligné que la culture peut contribuer à la paix en prenant en compte certains éléments, à savoir lutter contre la stigmatisation, créer un havre de paix au-delà des différences et renforcer l’intégration dans les communautés.

Pour Désiré Yameogo, acteur de cinéma, le théâtre et le cinéma ne doivent pas être là pour résoudre des situations de crises mais les prévenir. « Ceci dit, tant qu’on est une société, on fonctionne dans une dynamique. On n’attend pas bras ballants que la crise finisse, on entreprend des actions pour accélérer le processus. Par exemple, en créant de petits modules de propagande à tous les niveaux médiatiques pour que les gens puissent entendre ces différents modules qui sont culturels afin de susciter de la fierté », a précisé M. Yameogo.

Avec un public jeune et dese professionnels du cinéma, les participants ont apprécié les échanges et salué l’initiative au regard du contexte socio-sécuritaire burkinabè et sous-régional. Roxane Compaoré, participant, explique que la raison de sa présence à ce panel est « d’acquérir plus de connaissances sur les facteurs qui peuvent renforcer la cohésion sociale entre nos divers peuples ».

En rappel, les projections se poursuivent sur le site du festival, avec la nuit de résilience, mettant à l’honneur la communauté dagara le vendredi 09 mai 2024.

Alexandre KABORE alias AK