Institut Barkey International : Les parents d’étudiants dénoncent une « trahison éducative » et exigent justice

C’est un cri de détresse mêlé d’indignation que des parents et tuteurs d’étudiants de l’Institut Barkey International (IBI) ont lancé ce jour devant les médias et l’opinion publique. À travers un discours fort, ils dénoncent ce qu’ils qualifient de « trahison éducative », mettant en cause l’établissement pour avoir délivré des diplômes non reconnus par l’État burkinabè, notamment dans les filières Technologie Biomédicale (TBM) et de la Licence en Soins Infirmiers et Obstétricaux (LSIO).
Devant un public composé de journalistes, d’étudiants, de familles et de citoyens concernés, les représentants des parents n’ont pas mâché leurs mots. « Nous avons été collectivement trompés, manipulés et sacrifiés sur l’autel du profit », a déclaré l’un des porte-paroles, visiblement ému.

Des diplômes sans valeur légale
Selon les témoignages recueillis, l’IBI aurait inscrit plusieurs étudiants en leur promettant des formations supérieures d’excellence assorties de diplômes officiellement reconnus. Or, il s’avère que certaines filières proposées par l’institut ne bénéficieraient d’aucune reconnaissance académique de la part de l’État burkinabè. Résultat : des années d’investissement moral et financier réduites à néant.
Indignation face à l’impunité
Pire encore, les parents accusent le fondateur de l’institut d’agir en toute impunité. « Il a eu l’audace de nous dire qu’il a ses relations, qu’il ne sera jamais inquiété, ni arrêté, et il a même usé de ses contacts pour éviter une garde à vue », a révélé un intervenant, dénonçant le sentiment d’injustice grandissant parmi les familles concernées.
Un appel solennel aux autorités
Dans leur déclaration, les parents appellent les plus hautes autorités du pays à intervenir. Ils demandent :
- Au Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, d’ordonner l’ouverture d’une enquête ;
- Au ministre de l’Enseignement supérieur, de clarifier publiquement la situation de l’institut ;
- À la justice burkinabè, de poursuivre les responsables de cette situation conformément à la loi.
Des exigences concrètes
Au-delà des dénonciations, les parents ont formulé des demandes précises :
- Une communication officielle sur le statut réel de l’IBI ;
- La prise de responsabilité du fondateur ;
- Une solution urgente pour garantir la continuité académique des étudiants touchés ;
- Et, à défaut, le remboursement intégral des frais engagés ainsi qu’un dédommagement pour les années perdues.
« L’éducation ne doit pas être un terrain d’escroquerie »
En conclusion, les parents ont réaffirmé leur détermination à obtenir justice. « Trop c’est trop. L’éducation ne doit pas être un terrain d’escroquerie. Nous exigeons la vérité, la justice et la réparation pour l’avenir de nos enfants et pour l’honneur de notre pays », ont-ils martelé.