l’Université Privée d’Afrique s’élève au Burkina Faso
La Fondation Kanis apporte son soutien à hauteur de 500 millions FCFA
La communauté musulmane du Burkina Faso s’engage résolument dans la formation d’élites ancrées dans les valeurs et aptes à prendre en main leur destin. Dans cette optique, elle a initié la création de l’Université Privée d’Afrique, un projet ambitieux dont la première pierre a été posée ce jeudi 26 juin 2025 dans le quartier Zogona à Ouagadougou. Cette cérémonie, placée sous le signe de la vision, de l’engagement et de l’expérience, a réuni plusieurs personnalités de premier plan, notamment El Hadj Moussa Kouanda, président de la communauté musulmane du Burkina Faso, El Hadj Inoussa Kanazoé et El Hadj Idrissa Nassa.
L’université, qui s’étendra sur une superficie de 3000 m², verra le jour dans un délai de 18 mois, selon les prévisions de l’entreprise tunisienne en charge des travaux. Le coût global du projet s’élève à plus de 7 milliards FCFA. La Fondation Kanis, par la voix de son président El Hadj Inoussa Kanazoé, a d’ores et déjà annoncé une contribution exceptionnelle de 500 millions FCFA à ce vaste chantier. Avec le soutien complémentaire d’El Hadj Idrissa Nassa, ce sont au total 1 milliard FCFA qui seront investis dans la concrétisation de cette université africaine. Pour le parrain de la cérémonie, El Hadj Al Hassane Siénou, l’Université Privée d’Afrique incarne une promesse profonde, celle d’une Afrique fidèle à ses valeurs et fermement tournée vers son avenir. Il a lancé à l’endroit des futurs étudiants un message porteur d’espoir : « je souhaite que cette université devienne votre repère, votre tremplin, votre lieu d’éveil ».
El Hadj Idrissa Nassa a souligné que l’idée de cette université dépasse le simple cadre d’un besoin éducatif : elle incarne une vision permettant à la jeunesse de reprendre son destin en main. Il précise que cette initiative s’inscrit dans les orientations du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, qui milite pour une éducation adaptée à la culture nationale, à nos objectifs de développement, tout en préservant la dignité et la souveraineté. Il a, par ailleurs, exprimé son engagement à accompagner le projet aussi longtemps que nécessaire. Selon lui, cette université sera laïque.
La conception architecturale du complexe a été confiée au cabinet Essor Design and Services. D’après l’architecte Edith LENOU, l’Université Privée d’Afrique comprendra deux bâtiments principaux. Le premier, en R+4, abritera des salles de classe, un amphithéâtre, une bibliothèque, une cantine, des ateliers ainsi qu’un laboratoire. Le second, en R+6, comprendra un grand amphithéâtre de 250 places, un hall d’accueil, des bureaux administratifs et des salles de cours réparties sur les étages. Des infrastructures sportives ainsi qu’une infirmerie sont également prévues. Pour l’architecte, l’objectif est d’offrir un cadre d’épanouissement optimal, équipé de tout le nécessaire pour un apprentissage confortable. L’entreprise tunisienne en charge du chantier prévoit le coulage des fondations sous 30 jours. Ensuite, une dalle sera posée tous les 22 jours, pour une livraison complète dans 18 mois.
L’Université Privée d’Afrique proposera des filières variées, pensées pour former des professionnels au service du développement : pédagogie et didactique pour former des bâtisseurs éclairés, sciences économiques et de gestion avec une option finance-comptabilité pour façonner des gestionnaires rigoureux, technologie agricole pour soutenir l’autonomie alimentaire et la souveraineté, sciences politiques et administration, ainsi que l’Institut Ez-Zitouna des sciences islamiques, lettres, arts et communication avec une spécialité en sciences et civilisation islamique. L’enseignement y sera bilingue, en français et en arabe. La pose de la première pierre a été suivie d’une symbolique plantation d’arbres par les personnalités présentes.