« Nuit de la résilience » : les communautés peules et forgerons à l’honneur
Dans le cadre de la quatrième édition du festival des Identités culturelles (FESTIC) qui se tient du 30 octobre au 06 novembre 2021 à Ouagadougou, une soirée spéciale dénommée « Nuit de la résilience » a été organisée à Ouidi le vendredi 05 novembre autour d’un feu.
Au cours de cette soirée aux allures de nuit de conte au village, des orateurs ont tour à tour pris la parole pour parler de l’origine des communautés peules et des forgerons, des liens de parenté à plaisanterie qui existent entre elles ainsi que des interdits et totems.
Concernant l’origine de la parenté à plaisanterie entre Peuls et forgerons, elle se trouve dans des mythes Peuls. Aussi cette parenté à plaisanterie peut être expliquée si l’on se réfère à l’époque de la division du travail et du transfert de bétail.
Citant un mythe répandu, l’un des orateurs a indiqué que le forgeron des temps anciens ressemblait à un singe avec beaucoup de poils et une longue queue. Le forgeron devient l’ami du Peul qui l’invite en ville. Le forgeron accepte. Le Peul rase son ami et lui coupe la queue avant de l’emmener en ville. En retour, le forgeron circoncise le Peul. Pendant l’opération, le sang du forgeron et celui du Peul se mélangent. Ils jurèrent alors de ne plus se blesser. Leurs descendants entretiennent des relations de plaisanterie.
Il ressort aussi les règles de l’alliance entre Peuls et forgerons prescrivent l’entraide réciproque, l’évitement de conflit entre les membres des deux groupes, de même que l’interdiction d’alliance matrimoniale. Une personne qui fait couler le sang de son partenaire rituel doit payer une compensation pour cela. Les Peuls et les forgerons plaisantent beaucoup et en toute circonstance.
Contribuer à la promotion et à la sauvegarde des richesses culturelles en voie de disparition, c’est l’objectif spécifique du festival des Identités culturelles (FESTIC) organisé par le Cinéma numérique ambulant (CNA).
Le CNA a pour objectif la diffusion de films africains dans les régions où le cinéma n’existe pas, principalement dans les villages et dans les quartiers défavorisés des villes.