Programme Déclic : Les résultats de la recherche valorisés par l’IRD et Mahna

Il s’est tenu dans la soirée du 13 avril 2022 à Ouagadougou, un atelier de restructuration sur le programme déclic de Production des galettes d’arachides décontaminées aux épices sur le marché. Initier par l’association Mahna, le projet déclic a pour but de faire le lien entre la recherche, l’entrepreneuriat et l’innovation.

Le projet déclic de Production des galettes d’arachides localement appelé le Coura-Coura, vise à décontaminer les galettes d’arachide en ajoutant des épices. Selon le chargé de programme de l’association Mahna, Dominique Ouédraogo, l’association a initié un programme de valorisation de recherche avec l’institut de recherche et de développement (IRD) qui est le programme déclic. « C’est dans le cadre de ce programme déclic que nous avons désigné un lauréat qui est le docteur Sawadogo. Elle a pu bénéficier d’un accompagnement sur deux mois pour pouvoir passer de l’idée au projet entrepreneurial ».  

Selon la porteuse du projet, docteur Aïcha Sawadogo. Titulaire d’une thèse de doctorat en sciences alimentaires et nutritionnelles, ce projet est né de leur recherche en thèse de doctorat. « C’est après analyse des galettes d’arachide qu’on trouve sur le marché qui étaient contaminés par les aflatoxines que nous avons décidé de trouver les moyens peu coûter pour pouvoir les décontaminer à travers les épices. Cela permettra aux consommateurs d’avoir un aliment saint dépourvu de toxines ce qui sera un plus pour leur santé ». 

Des arachides contaminés par les aflatoxines.

Elle poursuit en expliquant que :« Les aflatoxines sont produites par les moisissures et sont dangereux pour la santé du consommateur surtout les humains. Cela est à la base des cancers de foie qu’on trouve dans le pays et ces toxines peuvent être à l’origine de retard de croissance au niveau des jeunes personnes. »

D’un plan d’affaire de 7 146 500 de francs CFA, 1 000 000 a été recouvré et le reste de l’investissement reste à chercher auprès des partenaires et des bailleurs de fonds.

Ce projet a bénéficié du soutien technique et financier de l’Institut de recherche et de développement (IRD). Pour le représentant de l’IRD Burkina, Fabrice Courtin, le projet est bien accueilli et l’accompagnement de l’IRD se fait surtout en amont au moment de la réflexion entre le chercheur et les entrepreneurs. « Après il faut qu’on accompagne le projet pour pouvoir trouver des partenaires qui vont accepter accompagner ces entrepreneurs » a-t-il expliqué.