Projet d’interconnexion ferroviaire Ghana-Burkina : l’adjudication du marché prévue pour décembre
En gestation depuis quelques années, le vaste projet d’interconnexion par le rail du Ghana au Burkina Faso s’accélère. La réalisation physique du projet est imminente.
Le marché du gigantesque projet d’interconnexion ferroviaire entre le Ghana et Burkina Faso sera adjugé avant cette fin d’année 2021, et le chantier pourra démarrer au premier trimestre 2022. C’est ce qu’a révélé le ministre ghanéen du Développement ferroviaire, John Peter Amewu, à l’issue d’une session de dépouillement des dossiers de la phase d’appel d’offres final qui a été clôturée le jeudi 7 octobre, après prorogation des délais.
Se retrouvent dans la dernière ligne droite, deux consortiums (sur les trois précédemment présélectionnés) qui ont pu soumettre des propositions techniques pour le projet. Il s’agit notamment d’African Global Development et Frontline Consortium. China Railway n°10 n’ayant pas participé à l’appel d’offres final qui avait été ouvert le 22 avril 2021.
La suite du processus, selon le ministre ghanéen du Développement ferroviaire, est telle « qu’après l’ouverture de la session d’appel d’offres, une équipe technique des deux pays examinera les propositions techniques en vue de la sélection d’un partenaire pour la construction du projet ».
Né en 2017 de la volonté politique des chefs d’Etats ghanéen et burkinabé, ce mégaprojet qui part du port de Tema (Ghana) jusqu’à Ouagadougou (Burkina Faso) couvrira un linéaire total de près de 1 100 km. Construit suivant l’écartement normal de 1 435 millimètres, ce réseau, sur lequel circuleront des trains de passagers et de marchandises, sera doté de 55 gares, dont 10 au Burkina Faso.
Il est attendu que le projet sera un véritable stimulant pour les économies interdépendantes des deux pays. Les estimations des flux de passagers entre les deux Etats se chiffrent entre 2 à 3 millions de voyageurs par an, alors que celles du fret sont entre 7 et 17 millions de tonnes l’an.
Avec Agence Ecofin