Sécurité : le Regroupement PDIS-LAAFIA lance un appel à toutes les forces vives du Burkina

Avant tout propos, permettez-nous, de nous incliner sur la mémoire des soldats et civils tombées sur le terrain des opérations, en défendant nos institutions et nos camps militaires, aussi bien que la souveraineté de l’espace territorial de notre pays.

Dès le lendemain de la prestation de serment de Son Excellence Monsieur Rock Marc Christian KABORE, Président du Faso, pour son premier mandat, notre pays a été victime d’une agression terroriste qui a fait près de 30 morts et plusieurs blessés. Depuis lors les attaques ont redoublé d’intensité avec des conséquences fâcheuses : environ 500 FDS tombés, des VDP assassinés, des centaines de civils tués, d’innombrables blessés. Solhan aura été le point culminant.

Ces attaques récurrentes ont, sur le plan social, obligé plus d’un million de nos concitoyens à fuir leurs terres. Près de 2500 écoles ont été fermées. Plusieurs localités sont passées sous le contrôle des terroristes, limitant considérablement tout mouvement dans les zones concernées.

Au regard de ce constat, il nous semble logique de dire que la situation sécuritaire au Burkina Faso est très préoccupante.

Cependant, il convient tout autant de noter que le Gouvernement n’est pas resté insensible ni face à cette terreur injustifiée. ni vis-à-vis de la souffrance de nos populations ; loin s’en faut.

Concrètement, plusieurs actions et initiatives ont été prises sur les plans militaire, juridique et autres.

En effet, faut-il le rappeler, le Président du Faso a procédé à de multiples réajustements au sein du gouvernement pour renforcer son efficacité et donner la réplique qui sied aux terroristes. Il a par ailleurs créé le corps des VDP et instauré l’état d’urgence dans certaines localités. Sur le plan opérationnel, des FDS ont été déployés dans la limite des capacités du pays. Les forces spéciales, une unité d’élite a été créer en début d’année 2020, pour plus d’actions sur le terrain.  Des efforts considérables ont été tout autant déployés sur le plan régional à travers le G5 Sahel dans le but de mutualiser les forces des Etats qui le composent.

Dans la situation présente, Le Regroupement PDIS-LAAFIA trouve que le leitmotiv devrait être la solidarité et l’union sacrée autour des FDS et des VDP pour apporter tout le soutien nécessaire dans leurs efforts combien remarquables pour alléger la souffrance de nos braves populations et ramener la paix et la sécurité.

Le Regroupement PDIS-LAAFIA lance un appel à toutes les forces vives de la nation, afin qu’elles s’associent à la dynamique de recherche de solutions.

Les groupes terroristes recrutent nos jeunes frères qu’ils endoctrinent et instrumentalisent pour semer la terreur et la divisions entre les burkinabés, ragaillardis par des armes qu’ils détiennent constitués des stocks d’armes parachutés par l’impérialisme et ses alliés du golfe et renforcé par les butins de guerre.

Pour le Regroupement PDIS-LAAFIA, le terreau fertile de cette tragédie est favorisé d’une part, par l’incapacité  notoire de l’Etat à fournir rapidement et subsidiairement  des infrastructures socio de bases (écoles, centre de santé, route, point d’eau potable, barrage et bien d’autres reformes, services  et projets structurants), visant à fixer les jeunes dans leurs terroirs et devant permettre à la tranche jeune de ces zones d’insécurité de se réaliser,  de se sentir citoyen de la nation Burkinabé et la mauvaise gouvernance de plusieurs décennie  de  gestion du pouvoir, d’autres parts.

Pour parer aux plus pressants, le Chef de l’Etat et son Gouvernement, la classe politique, les forces de défense et de sécurité, les organisations de la société civile, les chefferies coutumières et religieuses, les travailleurs du public comme du privé, les travailleurs des secteurs structurés, les  commerçants des yaars et marchés, les éleveurs , les agriculteurs et les désœuvrés temporaires, les élèves et étudiants, tous comme un seul homme, nous devrions instaurer un climat de sérénité, en adoptant une même posture « la défense de la mère patrie ».

Cela doit se faire en censurant sur les réseaux sociaux toutes propagandes et apologie du terrorisme, en dénonçant toute personne suspect et étrangère à la communauté, en fournissant des informations aux autorités locales, en s’engageant pour la défense de la patrie, en faisant bloc autour de nos FDS ; en respectant les consignes de protection et de sécurité édictées par les services compétents, entrant dans le cadre des restrictions de libertés.  

Nous devrions rester forts et unis, pour un Burkina de paix et de sérénité, ou il n’existe ni division, ni haine, mais plutôt, ou il règne l’entente, l’amour du prochain, la joie, la tolérance, toutes choses qui participent à l’avènement et au maintien d’un Burkina intègre, digne, démocratique et prospère.

Enfin, sans aucune marginalisation, ni stigmatisation ethnique liée à nos différences de bords politiques, confessionnelles et religieuses, nous devrions accepter nous parler, nous pardonner et nous réconcilier pour l’intérêt supérieur de la nation.

 La classe politique, les confessions religieuses et les organisations de la société civile, pourront jouer en ces moments difficiles, toute la responsabilité qui est la leur, à savoir promouvoir rapidement un Dialogue pour la Stabilité et la Solidarité.

Le Regroupement PDIS-LAAFIA, interpelle le gouvernement à prendre des mesures fortes dans le sens de la bonne gouvernance en signe d’apaisement du peuple Burkinabé.

Pour Le Regroupement PDIS LAAFIA

Le Coordonnateur

 Camille Firmin COMBARY

                                                 Triple Master en :

                                                –  Génie Civil,

                                  – Communication Politique et Institutionnelle

                            – Développement local et décentralisation