Politique

PAIF-PME : Un projet phare pour l’inclusion financière en voie d’atteindre ses objectifs au Burkina Faso.

Le Projet d’Appui à l’Inclusion Financière et à l’Accès au Financement des Petites et Moyennes Entreprises (PAIF-PME) poursuit sa dynamique de transformation du paysage financier burkinabè. C’est ce qu’a affirmé son coordonnateur, Kaongo Wilfried Sérafin, lors d’un déjeuner de presse tenu ce vendredi 4 juillet 2025 à l’hôtel RAN, en présence de nombreux journalistes, partenaires techniques et institutionnels.

Lancé en 2019 avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale, le PAIF-PME s’affirme aujourd’hui comme un levier stratégique d’amélioration de l’accès aux services financiers au Burkina Faso. Initialement prévu pour une durée de six ans avec un budget de 100 millions de dollars, le projet a bénéficié d’un financement complémentaire de 10 millions de dollars en réponse à la pandémie de COVID-19, portant l’enveloppe totale à 110 millions de dollars.

« À ce jour, plus de 280 000 personnes ont été sensibilisées via les canaux digitaux, dépassant largement notre objectif initial de 215 000 », a souligné M. Kaongo.

Des résultats concrets au service de la population
Parmi les principales réalisations présentées :

  • 9,5 millions de transactions financières enregistrées via les plateformes connectées aux systèmes régionaux (SICA-UEMOA, GIM-UEMOA), contre une prévision de 6 millions ;
  • Lancement de la Banque des Dépôts du Trésor (BDT) en août 2024 ;
  • Déploiement de la plateforme nationale de paiement FASO ARZEKA, opérationnelle depuis janvier 2025 ;
  • Digitalisation des paiements de pensions à la CARFO et à la CNSS, touchant plus de 15 000 pensionnés ;
  • Enrôlement biométrique de 32 000 pensionnés à la CARFO ;
  • Organisation de deux éditions du Concours des Plans d’Affaires, avec 162 lauréats soutenus financièrement à hauteur de 2,67 milliards FCFA, dont 75 % de projets portés par des femmes.

Le projet a également accompagné des institutions telles que le FAARF et la DSC/SFD, et a mis en service l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF).


Prolongé jusqu’en avril 2026 pour permettre la finalisation des dernières infrastructures, le projet fait face à quelques défis majeurs, notamment :

  • La finalisation et la généralisation des plateformes e-Douanes et du Système d’Information de Gestion (SIG) mutualisé ;
  • Le renforcement de la Banque des Dépôts du Trésor ;
  • L’opérationnalisation du système de gestion de l’OQSF et d’une plateforme nationale d’éducation financière.

M. Kaongo a insisté sur la volonté de « bien terminer la phase actuelle avant d’envisager une éventuelle suite », tout en précisant que 71 % des indicateurs intermédiaires sont déjà atteints ou dépassés.

Concernant la plateforme IGUAN, dédiée à la digitalisation des procédures douanières, le coordonnateur a reconnu certains retards dus à des difficultés techniques et financières. Toutefois, il a rassuré que la généralisation du système est attendue d’ici fin août ou début septembre 2025, marquant une avancée majeure dans la modernisation des services douaniers.

Malgré les défis, notamment l’insécurité et la pandémie de COVID-19, le PAIF-PME a su s’adapter en promouvant le travail à distance, en misant sur le numérique, et en entretenant une collaboration constante avec ses partenaires, dont la DGTCP, le FAARF, et le Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes (FAARF). Ces derniers ont salué la qualité du partenariat et la cohérence stratégique du projet.

Initialement prévu pour s’achever en avril 2025, le PAIF-PME a été prolongé jusqu’en avril 2026 afin de finaliser les activités résiduelles, telles que l’opérationnalisation de la plateforme d’éducation financière et le renforcement du système de protection des consommateurs de services financiers à travers l’OQSF.

Pour conclure, M. Kaongo Wilfried Sérafin a exprimé sa reconnaissance envers les partenaires techniques, les institutions bénéficiaires et les médias, avant de réaffirmer la volonté de « bâtir un système financier inclusif et résilient, au service de tous les Burkinabè ».

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